Non, non et encore non ! Bon ok, je vais nuancer mes propos…
Oui, il est important d’écouter ses proches car :
- ils vous connaissent
- ils peuvent vous aider à changer de point de vue (sur vous ou sur ce qui vous entoure) ou à ouvrir vos horizons.
D’ailleurs, dans mon accompagnement Bilan de Compétences, lorsque l’on évoque les traits de caractère, je demande à mes client.es d’aller se confronter au regard d’autrui et d’accepter ce qui en ressort. Et souvent, de belles surprises se révèlent !
Cela peut amener des déclics et déclencher une idée de projet. Nous sommes souvent dur.es avec nous-mêmes… Nous avons tendance à voir nos limites avant nos qualités. Alors, imaginez le bonheur que c’est d’entendre quelqu’un vous donner des qualités et des talents que vous ne voyiez pas ou peu.
D’un coup, on se sent pousser des ailes ! Rien que pour ça, écouter ses proches, ce n’est pas une mauvaise idée en soi.
Entendre, mais garder de la distance
MAIS (et oui il y a un grand « mais ») il faut faire le tri dans tout ce que vous allez entendre.
Je viens de vous donner un exemple dans un cadre précis où l’on parle des traits de caractères d’une personne. Sorti de ce cadre, vous allez entendre divers commentaires.
On va vous poser des questions auxquelles soit :
- vous n’avez pas la réponse,
- vous n’avez pas envie de penser maintenant,
- vous ne souhaitez pas répondre.
Allez c’est cadeau, un petit florilège, rien que pour vous :
« Tu es sûr.e de toi ? Non mais réfléchis encore… »
« On est d’accord que si dans 6 mois tu n’as pas d’idée tu reprends le boulot, hein ? »
« C’est quand même dommage, tu vas repartir à 0, tu en es bien conscient.e ?
« Et concrètement on va faire comment pour vivre si tu repars en formation pour 2 ans ? »
« C’est quand même risqué, moi je ne le ferais pas »
« Et dans 3 ans, tu changeras encore ! »
« Vous vous prenez bien la tête franchement aujourd’hui, moi à mon époque on choisissait un métier et on ne se posait plus de questions. On travaillait, un point c’est tout ! »
« Non mais ça va passer. Là tu en as marre, mais la roue va tourner. »
« Tu as pensé à tes enfants ? Comment tu vas faire si tu as des cours le soir et des devoirs à rendre ?
« Tu ne viendras pas te plaindre quand tu verras que ce n’est pas réalisable »
« Tu as passé l’âge de t’orienter, non ?! »
Et c’est là que je vous mets en garde : il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui va vous être dit. Vous avez un lire arbitre. Servez-vous-en !
Gardez en tête que derrière leurs remarques et leurs questionnements, ce n’est ni plus ni moins que leurs peurs qui ressortent et/ou une pointe de jalousie.
Je m’explique.
Vos proches ont peur pour vous, car ils tiennent à vous, mais pas que. Ils verbalisent leurs propres peurs. Dit autrement, ils font un transfert de leur propre angoisse sur vous. S’ils étaient à votre place, ils se poseraient toutes ces questions. Du coup, ils vous les posent 😅
En parallèle, gardez en tête que plus d’un Français sur deux souhaitent se reconvertir (55% précisément), mais seulement 38 % sautent le pas. Et vous, vous l’avez fait ou êtes en train de le faire ! Dans votre entourage, il y a de fortes chances qu’au moins une personne ait envie de faire de même mais n’y arrive pas.
Forcément, vous voir franchir le pas, ça titille l’égo. Ça les ramène à leurs propres aspirations inassouvies. Bien sûr, ce n’est pas volontaire ! C’est plus inconscient que conscient. Il n’y a pas de volonté de blesser.
Ne pas se laisser démotiver par ses proches
Tout cela peut vous démotiver. D’où mon conseil : « non non non, n’écoutez pas vos proches ».
La démotivation peut se jouer à 2 niveaux :
- au moment de franchir le pas : vous êtes sûr.e de vous, vous avez pris votre décision, vous souhaitez changer de job. Et là, vous entendez toutes les remarques de votre entourage. Le risque, à ce moment précis, est que vous fassiez machine arrière et de tout stopper.
- lorsque vous allez annoncer votre nouveau projet : l’idéal est d’attendre que votre projet soit bien dessiné, qu’il soit quasiment validé pour vous, avant d’en parler autour de vous. Vous serez plus sûr.e de vous et vous aurez plus d’arguments à faire valoir.
Que faire avec ces personnes toxiques ?
Couper les ponts.
Non, je rigole !
Vous n’avez pas besoin d’être aussi catégorique. L’idée est juste de vous protéger de leurs émotions et de tes émotions, le temps nécessaire.
Ainsi, dans un premier temps, il vous faut les identifier.
Ensuite, ne pas trop parler de vos projets. Restez vague quand on vous demande où vous en êtes, comment vous allez, etc. À la question : « comment tu vas, ça avance bien ta reconversion ? », répondez : « oui tout va bien je te remercie de t’en inquiéter » ou un truc du genre. Ça peut vous paraître malhonnête, mais parfois, il faut apprendre à se protéger !
Enfin, ne leur demandez pas leur avis… même si vous en mourez d’envie. Faites-vous confiance !
Avoir une ou plusieurs personnes ressources
Comme vu un peu plus haut, vous avez donc 2 pilules à faire passer : votre envie de reconversion et votre nouveau projet.
Pendant cette période de votre vie, beaucoup d’émotions se mélangent / vont se mélanger. Vous êtes alors dans une situation inconfortable : l’excitation, la joie, mais aussi la peur, le stress, etc.
En présentant à votre entourage votre envie de reconversion, votre nouveau projet, vous attendez du soutien. Or, vous recevez leurs peurs et/ou leurs réflexions en pleine figure. Et là, c’est dur. C’est pour cette raison qu’il est idéal (pour ne pas dire primordial) d’avoir une personne sur qui compter. Une épaule sur qui vous reposer, à qui vous pourrez tout dire.
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