Job Crafting : ou l’art de changer de travail sans changer de travail !

On parle beaucoup ces derniers temps de reconversion professionnelle, de trouver son IKIGAI, du mal être des salariés. 

 

Changer de travail ou viser une reconversion : une étape dans sa vie professionnelle qui n’est pas possible pour tous

Oui mais voilà. Tout le monde n’a pas la possibilité de se lever un beau matin et de se dire «aujourd’hui je pars » 🖐️ (dédicace à cette superbe pub de la Française des jeux où l’on a tous rêvé un jour de scander un «au revoir président»).

Les raisons il y en a plusieurs, et elles sont propres à chacun :

  • ne pas être prêt.e,
  • ne pas être à l’aise financièrement en ce moment,
  • ne pas savoir véritablement d’où vient son agacement – mal-être – fatigue,
  • être morte de trouille

Si c’est le cas, que fait-on ?

❎  On continue de se morfondre et de s’éteindre petit à petit ?

✅ NON ! J’ai peut-être une solution pour toi : le job crafting

 

Le job quoi ?

I love my job
Le job crafting va te faire aimer ton travail

Késako ? Littéralement, job signifie travail et craft – fait-main. 

Le job crafting consiste donc à façonner son travail, à l’adapter pour qu’il soit davantage à notre image, pour que l’on s’y retrouve, qu’il réponde mieux à nos besoins, nos attentes. En d’autres termes, le job crafting permet de retrouver du plaisir à l’exercer (si, si, c’est possible, avec un peu d’imagination).

Alors, avant de tout envoyer valser, tente l’aventure du job crafting !

 

OK c’est bien joli tout ça mais concrètement, comment on fait ?

 

1ère étape : savoir ce qui cloche.

Généralement, la satisfaction au travail repose sur

  • le sentiment d’être utile
  • l’impression que son travail a du sens
  • le sentiment d’être reconnu.e et respecté.e

Pour toi c’est peut-être autre chose. On a tous une vision différente du job idéal. Pose-toi les questions suivantes :

  • Qu’est-ce qui coince ? Ce que je fais ? La façon dont je le fais ? Dans quelles conditions je le fais (où, avec qui, combien de temps, combien de fois) ?
  • Qu’est ce qui pourrait faire que cela change ?

Si tu as du mal, garde toujours avec toi un calepin et dès que tu ressens une émotion (positive ou négative) dans ta journée de travail, retranscris-là : qu’est-ce qui m’a plu ? Énervée Fatiguée ?Découragée ?

 

2ème étape : réfléchir concrètement sur ce que je veux changer

Pour cela, je te propose d’établir une liste, que tu peux classer par catégorie

exemple : mes missions / ma façon de travailler / mon environnement de travail / mes conditions de travail / mes relations avec les autres

Dans cette liste, tu tries : ça je veux / ça je ne veux plus (définitivement) / ça je veux bien mais pas comme ça.

 

3ème étape : réfléchir à comment changer les choses

Avant toute chose, il va falloir garder en tête les contraintes et limites qui se présentent à toi (au cas où tu l’aurais oublié pendant 2 minutes, tu as toujours un patron(ne) 😉)

Les contraintes peuvent être liées à la nature de ton métier (typiquement, si tu es conseille.re funéraire, mettre du hard rock en musique de fond parce que tu aimes bien, ça ne va pas être possible), ou peuvent être plus personnelles (tu es plus efficace en fin de journée et tu es libre de choisir tes horaires, tu aimerais faire du 10h-18h MAIS tu es mère de famille et tu dois récupérer la petite dernière à la crèche qui ferme à 18h).

Tu peux jouer sur 4 leviers :

  • tes missions : responsabilités, organisation, méthodes de travail…
  • tes relations aux autres 
  • ton environnement de travail : temps de travail, horaires, lieux…
  • ta vision de ton travail : parfois, en changeant juste d’angle, ça peut tout changer.

N’hésite pas à mettre tes collègues dans la confidence, tu n’es pas à l’abri qu’eux aussi ils aient envie de fraîcheur et nouveauté.

DES EXEMPLES CONCRETS PARMI D’AUTRES

  • Changer ses routines (exemple : avant tu lisais tes mails dès le petit-déjeuner, au final ça te stressait plus qu’autres choses. A partir de maintenant, Mme Durant attendra 9h pour que tu lui répondes et tu dégusteras ton croissant / chocolatine (oui je suis dans le Sud Ouest – pas taper) / ton pain / ta tranche de bacon / ton camembert (il en faut pour tous les goûts)… tranquillement. Je t’assure, il aura meilleur goût.).
  • Se récompenser à chaque fois que tu finis une tâche que tu n’aimes pas.
  • Demander à changer ses horaires (exemple : si tu es en open space et que tu préfères travailler au calme, demande à ton employeur si c’est possible de venir une heure plus tôt au travail pour profiter de l’open space seul au monde.).
  • Personnaliser ton environnement de travail (exemple : tu trouves ton bureau impersonnel, fade, il te déprime ? : une petite plante par-ci, une petite photo de tes enfants par là et le tour est joué. Et si tu n’as pas de bureau fixe mais un emplacement de travail pour la journée, peu importe, tu dégaines de ton sac tous les matins ton cadre photo et ta petite plante.).

 

Mon patron ne voudra jamais que je change 2 -3 petites choses dans mon travail ?

Tu lui as demandé ? …. C’est bien ce qu’il me semblait 😉. Commence par là, tu pourrais être surprise.

Un patron n’a rien à gagner à voir ses employés démissionner les uns après les autres ou finir en burn out. Non seulement ça lui coûtera de l’argent (oui désolé, le nerf de la guerre c’est toujours lui, et même s’il t’aime bien, ça n’y changera pas grand chose) car il faudra cherche un nouveau collaborateur mais en plus l’image de son entreprise en prendra un coup.

Partant de ce principe, tout est jouable. Et il ne faut pas oublier que les patrons sympas, ça existe, heureusement.

Retiens-bien : Il y a beaucoup de manières d’exercer un même métier et d’occuper un même poste.

Si vraiment, malgré tout, tu souhaites réfléchir à un nouveau projet professionnel, je peux t’aider. N’hésite pas à prendre contact avec moi en réservant un RDV découverte (gratuit et sans engagement).  Nous discuterons ensemble de ta problématique et tes besoins.

➡️ Et sinon, si tu veux frimer au prochain apéro, sache que le job crafting est un concept qui a été développé en 2001 par deux professeurs américains, Amy Wrzesniewski et Jane Dutton suite à des recherches menées au sein d’un hôpital auprès du personnel de nettoyage. Les agents les plus heureux étaient ceux qui donnaient un autre sens à leur travail, qui se considéraient comme faisant partie intégrante de l’équipe médicale (et ils ont bien raison).

 

Au fait, je veux être là quand tu prononceras Wrzesniewski 😉 😉

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1 réflexion sur “Job Crafting : ou l’art de changer de travail sans changer de travail !”

  1. Ping : Se reconvertir à peine diplômé ? Et pourquoi pas !

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