On parle beaucoup ces derniers temps de reconversion professionnelle, de trouver son IKIGAI, du mal être des salariés.
Changer de travail ou viser une reconversion : une étape dans sa vie professionnelle qui n’est pas possible pour tous
Oui mais voilà. Tout le monde n’a pas la possibilité de se lever un beau matin et de se dire « aujourd’hui je pars » (dédicace à cette superbe pub de la Française des jeux où l’on a tous rêvé un jour de scander un « au revoir président »).
Les raisons il y en a plusieurs, et elles sont propres à chacun :
- ne pas être prêt.e,
- ne pas être à l’aise financièrement en ce moment,
- ne pas savoir véritablement d’où vient son agacement – mal-être – fatigue,
- être morte de trouille
- …
Si c’est le cas, que fait-on ?
On continue de se morfondre et de s’éteindre petit à petit ?
NON ! J’ai peut-être une solution pour vous : le job crafting !
Le job quoi ?
Késako ? Littéralement, job signifie « travail » et craft, « fait-main ».
Le job crafting consiste donc à façonner son travail, à l’adapter pour qu’il soit davantage à notre image, pour que l’on s’y retrouve, qu’il réponde mieux à nos besoins, nos attentes.
En d’autres termes, le job crafting permet de retrouver du plaisir à l’exercer (si, si, c’est possible, avec un peu d’imagination).
Alors, avant de tout envoyer valser, tentez l’aventure du job crafting !
OK c’est bien joli tout ça mais concrètement, comment on fait ?
1ère étape : savoir ce qui cloche.
Généralement, la satisfaction au travail repose sur :
- le sentiment d’être utile
- l’impression que son travail a du sens
- le sentiment d’être reconnu.e et respecté.e
Pour vous, c’est peut-être autre chose. On a tous une vision différente du job idéal ! Posez-vous les questions suivantes :
- Qu’est-ce qui coince ? Ce que je fais ? La façon dont je le fais ? Dans quelles conditions je le fais (où, avec qui, combien de temps, combien de fois) ?
- Qu’est ce qui pourrait faire que cela change ?
Si vous avez du mal, gardez toujours avec vous un calepin et dès que vous ressentez une émotion (positive ou négative) dans votre journée de travail, retranscrivez-la : qu’est-ce qui m’a plu ? Énervé.e ? Fatigué.e ? Découragé.e ?
2ème étape : réfléchir concrètement sur ce que je veux changer
Pour cela, je vous propose d’établir une liste, que vous pouvez classer par catégorie.
Exemple :
- mes missions
- ma façon de travailler
- mon environnement de travail
- mes conditions de travail
- mes relations avec les autres
Dans cette liste, faites ensuite le tri :
- ça, je veux
- ça, je ne veux plus (définitivement)
- ça, je veux bien mais pas comme ça
3ème étape : réfléchir à comment changer les choses
Avant toute chose, il va falloir garder en tête les contraintes et limites qui se présentent à vous. Car au cas où vous l’auriez oublié pendant 2 minutes, vous avez toujours un patron(ne) !
Les contraintes peuvent être liées à :
- la nature de votre métier (typiquement, si vous êtes conseille.re funéraire, mettre du hard rock en musique de fond parce que vous aimez bien, ça ne va pas être possible)
- votre personnalité et manière de fonctionner au quotidien (vous êtes plus efficace en fin de journée et vous êtes libre de choisir vos horaires, vous aimeriez faire du 10h-18h MAIS vous êtes mère de famille et vous devez récupérer la petite dernière à la crèche qui ferme à 18h).
Vous pouvez alors jouer sur 4 leviers :
- vos missions : responsabilités, organisation, méthodes de travail…
- vos relations aux autres
- votre environnement de travail : temps de travail, horaires, lieux…
- votre vision de votre travail : parfois, en changeant juste d’angle, ça peut tout changer.
N’hésitez pas à mettre vos collègues dans la confidence : vous n’êtes pas à l’abri qu’eux aussi aient envie de fraîcheur et nouveauté !
DES EXEMPLES CONCRETS PARMI D’AUTRES
- Changer ses routines (exemple : avant, vous lisiez vos mails dès le petit-déjeuner, au final ça vous stressait plus qu’autres choses. À partir de maintenant, Mme Durant attendra 9h pour que vous lui répondiez et vous dégusterez votre croissant / chocolatine (oui, je suis dans le Sud Ouest !) / pain / tranche de bacon / camembert (il en faut pour tous les goûts)… tranquillement. Je vous assure, il aura meilleur goût.).
- Se récompenser à chaque fois que vous finissez une tâche que vous n’aimez pas.
- Demander à changer ses horaires (exemple : si vous êtes en open space et que vous préfèrez travailler au calme, demandez à votre employeur si c’est possible de venir une heure plus tôt au travail pour profiter de l’open space seul.e au monde.).
- Personnaliser votre environnement de travail (exemple : vous trouvez votre bureau impersonnel, fade, il vous déprime ? Une petite plante par-ci, une petite photo des enfants par là et le tour est joué ! Et si vous n’avez pas de bureau fixe mais un emplacement de travail pour la journée, peu importe, vous dégainez de votre sac votre cadre photo et votre petite plante tous les matins.).
Mon patron ne voudra jamais que je change 2-3 petites choses dans mon travail…
Lui avez-vous demandé ?
C’est bien ce qu’il me semblait
Commencez par là, vous pourrez être surpris.e.
Un patron n’a rien à gagner à voir ses employés démissionner les uns après les autres ou finir en burn out. Non seulement ça lui coûtera de l’argent, car il faudra chercher un nouveau collaborateur, mais en plus, l’image de son entreprise en prend un coup.
Partant de ce principe, tout est jouable ! Et il ne faut pas oublier que les patrons sympas, ça existe, heureusement.
Retenez-bien : il y a beaucoup de manières d’exercer un même métier et d’occuper un même poste.
Si vraiment, malgré tout, vous souhaitez réfléchir à un nouveau projet professionnel, je peux vous aider !
Vous pouvez prendre contact avec moi en réservant un RDV découverte (gratuit et sans engagement). Nous discuterons ensemble de votre problématique et de vos besoins.
Et sinon, si vous voulez frimer au prochain apéro, sachez que le job crafting est un concept qui a été développé en 2001 par deux professeurs américains, Amy Wrzesniewski et Jane Dutton, suite à des recherches menées au sein d’un hôpital auprès du personnel de nettoyage. Les agents les plus heureux étaient ceux qui donnaient un autre sens à leur travail, qui se considéraient comme faisant partie intégrante de l’équipe médicale (et ils ont bien raison).
Au fait, je veux être là quand vous prononcerez Wrzesniewski !
Ping : Se reconvertir à peine diplômé ? Et pourquoi pas !